Une histoire de plus de 1000 ans

à la confluence de la Dordogne et de la Vézère

Bienvenue à Paunat

E PALO NATA ou “Le pieu-né” étant d’après la légende le bâton qu’un pèlerin aurait planté en faisant le vœu de fonder à cet endroit une abbaye, si celui-ci prenait racine.

Ce pieu né : PALNATUM devint au cours des siècles POANAT, POUNAT, PAUNAC et enfin PAUNAT. Le peuplement s’est fait autour de cette abbatiale dans les bâtiments d’ordre religieux dont les traces sont apparentes sur la plupart d’entre eux. Un peuplement de laïcs s’est développé sur le reste de la commune dont le centre se situait au bourg de « Sainte Marie » autour de l’église paroissiale tombée en ruine avant la révolution. Ce village était une paroisse jusqu’aux environs de 1815 c’est alors qu’il devint une commune.

En 804, don à Saint Martial de Limoges du monastère de Paunat. C’est ainsi que commence l’histoire la plus documentée de Paunat : celle de son abbaye.

Découvrons ensemble notre village préservé, niché au creux d’une vallée verdoyante traversée par le paisible Paunat, ruisseau à l’humeur rieuse et vagabonde qui vous mènera aux falaises de Sors. Site admirable de beauté naturelle où se jette en douceur la Pradelle dans la langoureuse Dordogne mêlée à la Vézère.

On ne passe pas à Paunat, on y vient.

Votre émotion sera à la hauteur de vos efforts pour découvrir au détour d’un virage l’imposante Abbatiale nichée au cœur de la vallée.

Détruite, rebâtie, modifiée au cours des siècles, la forme extérieure que vous découvrez est celle du XIIème siècle.

Peut être penserez vous au poème de Lamartine en arrivant sur le village :

« Ô temps! suspends ton vol,

et vous, heures propices!

Suspendez votre cours:

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours! »

Regardez bien autour de vous et vous découvrirez par là-même que Paunat n’est pas que son abbatiale mais également toute une architecture médiévale cohérente que vous découvrirez autour du bourg.
Vous êtes plongé dans une autre époque, d’autres temps.

L'église Saint Martial

Eglise Saint Martial anciennement, l’abbaye est classée au titre des monuments historiques depuis le 9 juillet 1956.
L’église était l’abbatiale d’une des plus anciennes abbayes du Périgord.
En entrant par le clocher-porche “irréprochable et qui ne peut faillir” a écrit Péguy, vous pénétrerez dans la nef qui vous conduira à la croisée du transept, au chœur où des fouilles effectuées en 1985 vous surprendront. Consacrée en 991 par Frotaire, Évêque de Périgueux, son premier millénaire fut célébré en juillet 1991.

L'église Saint Martial

En sortant au sud, vous découvrirez l’ancien presbytère.

Observez également attentivement les murs extérieurs de l’église : vous remarquerez les traces de bâtiments, aujourd’hui disparus.

L' histoire de l'abbaye en quelques dates

  • 804 : Don à Saint Martial de Limoges du monastère de Paunat,
  • 860 : Destruction par les Normands remontant la Dordogne,
  • 991 : Consécration de l’église par Frotaire, évêque de Périgueux
  • 1100 : L’abbatiale devient prévôté
  • 1304 : Visite de Bertrand de Got, futur pape Clément V
  • 1551/1656 : Déclin de la vie monastique
  • XVIIe siècle : Succession de prévôts
  • 1790 – Les bancs de l’église ont été incendiés
  • 1813 : Comblement du sol en pierres sèches: 2,80m au dessus du sol d’origine
  • 1875 : Réfection en briques des voûtes de la nef, de la toiture
  • 1896 : Baptême de nouvelles cloches
  • 1956 : Classement de l’église «Monument Historique»
  • 1990 – Fin d’une tranche de travaux sous la direction des services des Monuments historiques
  • 1991 : Millénaire de la renaissance de l’Abbatiale
  • 2008 : Travaux de restauration du clocher
  • 2010 : Travaux de restauration de la nef et des vitraux
  • 2012 : Travaux de restauration du transept
  • 2013/2014 : restauration du chœur

 

Pour aller plus loin sur l’histoire de Paunat, nous vous invitons à faire l’acquisition du livre Paunat autour de son Abbaye disponible à la Mairie pour la somme de 20€.

Paunat autour de son Abbaye

Jardins et restaurant

La création d’un jardin carré rappelant la géométrie du cloître a été réalisée en 2003. Les plates bandes fleuries ponctuent cet espace harmonieux et ombragé, particulièrement apprécié de la terrasse du restaurant, ouvert cette même année dans l’ancien presbytère.

Maison «La Recette»

Cette maison dite «La Recette» date de la fin du XIIème siècle. Elle est recensée immeuble M.H par arrêté du 20 octobre 1998. Sa fonction était de recevoir les redevances seigneuriales. Le corps du bâtiment sud s’appuie sur un passage couvert aux arcs brisés et conservant des éléments médiévaux.

La recette des impôts

Petit patrimoine

Maison bourgeoise aux imposantes proportions sur laquelle on peut remarquer plusieurs fenêtres à meneaux.
Le château de Hurtevent, présente une façade du XVIII ème siècle flanquée de deux échauguettes.

Le lavoir : il y a bien longtemps qu’on n’y entend plus les bruyantes lavandières, il témoigne d’un passé dont se souviennent encore les plus anciens. A été restauré en 2004.
La fontaine : a été remise en valeur par le rejointoiement des pierres et un éclairage adapté.
Le calvaire dont l’origine est certainement très ancienne se situe dans le voisinage de l’abbatiale.
Le petit pont qui enjambe le paisible ruisseau « Le Paunat ».

Chemin de La Reine Blanche

Ce chemin dit de la Reine Blanche est situé à l’entrée du bourg en venant du Bac de Sors. Les anciens Paunatois se souviennent de l’avoir emprunté pour se rendre au catéchisme dans le presbytère.
L’origine de ce chemin date du 14ème siècle.
Selon la tradition, Blanche de Bourbon, répudiée en 1353 par Pierre le Cruel, Roi de Castille, fut amenée par la voie gallo-romaine reliant Paunat à Cussac (traversant le Bac de Sors) pour être détenue au château de la bastide de Molières qui devait lui servir de prison jusqu’à… son assassinat (source J. Saraben).
Réhabilité en 2006, il relie maintenant le parking aux jardins de l’abbatiale ainsi qu’au restaurant Chez Julien.

Pour aller plus loin, vous pouvez également lire ces quelques pages d'un ouvrage écrit en 1903 dont René Faure nous a donné une copie.